Introduction à la génétique
Glossaire
Acide
aminé : éléments dont sont formées les protéines on en
connaît 20 types différends dans les protéines.
Acide nucléique : très longue molécule rencontrée dans le noyau
dans le cytoplasme ou dans les organites. On en connaît 2 types selon la nature
du sucre qui entre dans leur constitution : ribose (ARN), désoxyribose (ADN).
ADN : acide desoxyribonucléique, molécule
ayant la structure d'une double hélice et représentant le support de l'hérédité.
présente dans les chromosomes, les mitochondries et les chloroplastes. Le
message génétique inscrit sur l'ADN est codé par la succession de 4 bases :
l’adénine (A) et la guanine (G), la thymine (T) et la cytosine (C).
Allèle : se dit des différentiels états dans les quels peut se
trouver un gène
ARN : acide ribonucléique, molécule rassemblant à l'ADN et
intervenant dans le décodage des gènes en protéines. On connaît 3 types dans la
cellule : ribosomique, de transfert (ARNt) et messager (ARNm), ce dernier
est la véritable matrice pour le formation des protéines.
Chloroplaste : organite cellulaire riche en chlorophylle,
présent dans les cellules végétales et constituant les lieux de la
photosynthèse.
Chromosome : structure physique que revêt l'ADN après
condensation.
Codon : se dit d'un enchaînement de 3 bases dans l'ADN, ou de 3 nucléotide dans
l'ARNm, 61 des 64 codants
possible déterminent un acide aminé, les 3 autres servent de signal pour arrêter
la traduction.
Cytoplasme : partie de la cellule en dehors du noyau.
Enzyme : protéine apte à catalyser des réactions biochimique.
Eucaryote : cellule possédant un noyau, il s'agit des cellules
des organismes supérieurs.
Exon : partie d'un gène codant une protéine.
Génome : ensemble des gènes (codant ou non) présent dans le
matériel héréditaire d'un être vivant.
Intron : partie le plus souvent non-codante séparant les exons
chez les gènes chromosomiques.
Mitochondrie : organite infracellulaire au niveau duquel se
produise certaine des réaction clefs de la chaîne respiratoire.
Mutation : changement brusque dans l'état allèlique d'un gène.
Nucléotide : maillon d'une chaîne d'acide nucléique contenant
une base.
Phénotype : caractère exprimé correspondant à l'activité d'un
gène.
Protéine : macromolécule constitué d'acides aminés.
Procaryote : cellule sans noyau.
Ribosome : organite fait
d'ARN et de protéines, qui sert de tête
de lecture dans la traduction de l'ARNt en protéine.
Rétrovirus : virus dont le matériel génétique est fait
d'ARN.
Transcriptase : enzyme catalysant la transcription des gènes en
ARN.
Transposon : élément génétique mobile, cellulaire ou viral
capable de se déplacer d'un endroit d'un chromosome à un autre.
La synthèse des
protéines
L’information portée par un gène s’exprime par la synthèse de
molécules d’ARN simple brin dont la séquence des bases des ribonucléotides est
complémentaire de celle des bases d’un des brins de l’ADN du gène; cette
expression de l’information est la transcription du gène et selon le gène l’ARN
transcrit est soit un ARN messager (ARNm), soit un ARN ribosomal (ARNr), soit un
ARN de transfert (ARNt). Les trois types d’ARN sont utilisés pour la synthèse
des chaînes polypeptidiques des protéines. La séquence des nucléotides d’un ARNm
est traduite en séquence d’acides aminés par les ribosomes qui sont des
complexes ARNr protéines; en fait c’est la séquence de trois nucléotides
adjacents ou codon qui spécifie chaque acide aminé, la table de correspondance
entre les 64 codons et les 20 acides aminés étant le code génétique. Lors de la
traduction des ARNm par les ribosomes, les acides aminés doivent être liés
chacun à une molécule d’ARNt qui au niveau du ribosome permet de positionner
l’acide aminé en regard de son codon; ce positionnement se fait grâce à une
séquence de 3 nucléotides située au milieu de la chaîne d’ARNt, séquence qui est
complémentaire de celle du codon et qu’on appelle anticodon.
L’expression de l’information cellulaire par transcription des gènes permet donc
la traduction des ARNm par les ribosomes, c’est-à-dire la synthèse des chaînes
polypeptidiques des protéines, molécules qui sont fondamentales pour la cellule
car ce sont soit des matériaux de construction, soit des enzymes qui catalysent
les réactions biochimiques, soit des régulateurs de l’activité cellulaire.
Voici un aperçu
de la façon dont un gène (une section de la molécule d'ADN) sert de matrice pour
la synthèse d'une protéine. Le processus peut être divisé en deux phases : la
Transcription, suivie de la Traduction.
Transcription :
La transcription est le processus par lequel un morceau particulier d'ARN --
appelé ARN messager (ARNm) - est construit à l'aide d'une séquence
génétique particulière (ADN) comme matrice.
Tout d'abord,
les enzymes déroulent une partie de l'hélice d'ADN bicaténaire et rompent les
liaisons entre les paires de base complémentaires dans la section non déroulée.
Ensuite, un brin complémentaire d'ARN messager est synthétisé, utilisant comme
matrice l'un des brins de l'ADN non déroulés. Par exemple, si une partie d'un
brin de l'ADN non défait lit GATCAT, la séquence d'ARN messager complémentaire
lira CUAGUA. (Souvenez-vous que les nucléotides d'uracile [U] prennent la place
de la thymine dans l'ARN). Enfin, une fois que l'ARN messager complémentaire est
formé, le segment d'ADN reprend sa forme originale, soit celle d'une double
hélice.
La transcription
donne lieu à la création d'une molécule d'ARN messager complémentaire à une
section donnée d'ADN (qui constitue un gène). Contrairement aux molécules
d'ADN, les molécules d'ARN messager sont libres de sortir du noyau par les pores
de la membrane nucléaire pour voyager dans le reste de la cellule (appelé
cytosol). C'est dans le cytosol que prend place la traduction.
Traduction :
C'est le processus de fabrication d'une molécule, en fonction de
l'information contenue dans une molécule d'ARN messager. Mentionnons d'abord que
comme l'ADN et l'ARN, les protéines sont des chaînes de petits éléments reliés
entre eux. Dans le cas de l'ADN, ces petits éléments s'appellent nucléotides, et
dans le cas des protéines, on les appelle acides aminés. La séquence de
nucléotides dans l'ARN messager est simplement transformée en une séquence
d'acides aminés, selon un code uniforme.
Chaque
séquence de trois bases d'ARN messager code pour un acide aminé particulier (voir tableau). Par exemple,
la séquence d'ARN messager AUG code pour un acide aminé appelé méthionine. Les
ribosomes, les « machines » qui assurent la synthèse des protéines, s'attachent
au brin d'ARN messager et descendent, « lisant » ainsi la séquence de
nucléotides et reconstituant la protéine adéquate à mesure qu'ils se déplacent.
La première série de trois nucléotides que lit le ribosome est toujours AUG, et
ce parce que la séquence AUG sert de balise, indiquant au ribosome où il « doit
commencer à lire ».
À mesure que
le ribosome descend le long de l'ARN messager, il ajoute l'acide aminé adéquat à
la chaîne grossissante correspondant à chaque série de trois nucléotides. Chaque
triplet de nucléotides qui code pour un acide aminé particulier s'appelle
codon. Les vingt acides aminés employés pour fabriquer des protéines
biologiques ont au moins un codon correspondant. Par exemple, le codon CGA code
pour un acide aminé appelé alanine. Et le codon AAU code pour un acide aminé
appelé asparagine. En conséquence, une partie d'une séquence d'ARN messager qui
se lit AUG GCA AAU donnera lieu à la chaîne suivante d'acides aminés :
méthionine-alanine-asparagine.
En lisant toute la séquence d'ARN messager, le ribosome construit
une longue chaîne d'acides aminés, qui constituent la protéine.
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